ПСС. Том 59. Письма, 1844-1855 гг. - страница 73

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>6 Я буду на бобах.

>7 Я на бобах.

>8 Это письмо не сохранилось.

>9 Венерическая болезнь уничтожена, но невыносимо страдать-то меня заставляют последствия ртутного лечения.

>10 Шелкозаводская или Шелковая — станица Терской области, на левом берегу Терека. В 1735 г. там был основан шелковый завод, но потом шелководство упало и начало возобновляться только в позднейшее время.

* 51. Т. А. Ергольской.

1851 г. Декабря 15. Тифлис.


15 Décembre. Tiffliss.

Je viens de recevoir votre lettre,>1 chère tante, et pour vous dire le plaisir que j’ai éprouvé en la recevant après 4 mois de silence, je vous dirai seulement, que j’ai pleuré comme un enfant de bonheur. — Il est vrai, que l’état dans lequel je me trouve a contribué beaucoup à cette faiblesse. — I-mo je croyais, qu’ou bien il vous était arrivé quelque malheur, ou vous étiez fâchée contre moi, 2 do c’est qu’en arrivant à Tiffliss je suis tombé malade d’une espèce de fièvre chaude et j’ai été alité pendant 3 semaines (avec cela complètement seul et presque sans argent) à présent je suis tout à fait bien portant quoiqu’un peu faible. Le reproche que vous me faites, excellente tante, pour mes trop grandes dépenses n’est pas mérité, je vous assure; pendant 8 mois j’ai dépensé 1000 r. arg. y compté le voyage de Russie et à Tiffliss. Si, Dieu aidant, je continue à mener ce train, j’éspère vers la fin de l’année avoir fait quelques économies et pouvoir payer quelques dettes, excepté celle de la banque. — Le retard de mes papiers m’a placé dans une position des plus désagréables; et mon plus ardent désir, est de les recevoir le plus tôt possible pour pouvoir suivre votre conseil et désir et entrer au service militaire. Vos conseils sont pour moi plus que des lois. — Je ne sais si le Caucase est un pays d’inspiration; mais bien sûr c’est un pays d’amour; puisque depuis que j’y suis non seulement j’ai commencé à aimer N[icol]as comme il le mérite; mais aussi Marie, les frères et surtout vous, à laquelle je pense nuit et jour et que j’aime plus qu’un fils peut aimer une mère.

L’argent que m’envoie André ne me sera pas suffisant pour aller rejoindre mes pénates à Старогладовская, pénates, qui me sont devenus encore plus attrayants par l’arrivée de mes gens, que je n’ai pas encore vus. De manière ou d’autre cependant, je compte emprunter ici, mais partir un de ces jours, ainsi adressez vos lettres à Кизляръ. — Si mes papiers arrivent il ne m’est plus nécessaire d’être présent ici; je puis être reçu sans cela. — Pour ce qui concerne Serge vous avez mille et mille fois raison, son état me cause de la peine. — Il restera pour sa vie ce qu’il est à présent. — C’était gentil à l’âge de 20, 22 ans, mais rester pour le reste de ses jours un помѣщикъ, enrouiller avec force chiens et chevaux, une amante Bohémienne>2 et rien de plus, n’est pas un avenir bien désirable pour un Comte Tolstoi. Au reste, qui sait, peut être que tout changera. La nouvelle que vous me donnez de Dmitri m’est très agréable, j’espère le trouver bien changé, quand je le reverrai. — Dieu donne seulement qu’il ne donne pas dans l’écart contraire de la dévotion, c’est une chose que je crains pour lui, connaissant son caractère violent et vif. — Donnez moi je vous prie son adresse je voudrais lui écrire. — Nous lui avons écrit une lettre,>3 avec N[icol]as à une Station en Géorgie, et dont nous avons chargé un Prince Géorgien, qui allait à Koursk. Il est probable que cette lettre ne lui parviendra pas. — J’ai reçu il y a quelque jours une lettre de Val. et Marie datée du 30 Août.>4 — C’est étonnant comme les postes vont mal de Кизляръ et bien de Tiffliss. Ici j’ai reçu dans 30 jours une réponse et là très souvent je n’en reçois pas dans deux mois. Ecrivez moi, chaque poste, chère tante. — Adieu je baise vos mains.

Ванюшка сейчасъ, съ глупой улыбкой, говоритъ мнѣ, «извольте написать, пожалуйста Т. А., что я у нихъ ручку цѣлую». «Они мнѣ приказывали», говорить, «помнить» и меня очень любятъ» — Ne montrez pas cette lettre à Serge; quoiqu’il me paraisse que c’est la pure vérité, que je dis de ce qui le concerne, cependant c’est une de ces choses, que je ne voudrais pas lui dire en face sans dorer la pillule. — J’ai un piano chez moi et pendant le tems de ma convalescence je me suis occupé de musique avec beaucoup de plaisir. Il y avait six mois que je n’avais pas touché une note. Bientôt il me faudra m’en séparer de nouveau, et c’est la seule privation qui m’est sensible, en menant à Старогл. un genre de vie, privé de toute espèce de comfort.


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